Palabres, palabres - Lecture américaine

© Jean-Louis Fernandez © Jean-Louis Fernandez
novembre 2020
Théâtre

mise en scène Daphné Biiga Nwanak et Baudouin Woehl
texte Daphné Biiga Nwanak
dramaturgie Baudouin Woehl
avec Daphné Biiga Nwanak, Romain Gneouchev, Matilda Kime, Elsa Parent;
création musique et son Lisa Petit de la Rhodière
création lumière et régie générale Edith Biscaro
assistante régie Zélie Champeau
scénographie Marjolaine Mansot
costumes Margot Di Méo

 

Je me suis rendue dans les rues de New-York afin de faire parler les hommes et les femmes qui y vivent. Que reste-t-il de ces rencontres ? Ce que des corps m'ont dit de cette ville qu'ils traversent jour et nuit … Et tandis que certains passent les frontières, sociales, urbaines et sexuelles avec la facilité d’un jeu, d'autres n'y survivent pas.

Écrite in situ, la pièce brosse les portraits de trois figures : Paula, afro-américaine vivant entre la glorieuse Manhattan et la périphérie du Bronx, Henry, jeune wasp hanté par le souvenir de son père exilé et Harriet, jeune trans venu.e d'ailleurs. Jeunes âmes dans l'immense Manhattan, ils composent trois récits d’apprentissage sur la perte de soi et de l'autre. Pour autant, aucun d’eux ne se résout à la mélancolie et à l’errance. Au sein de la ville, dans la marche même, ils trouvent des stratégies de résistance. Dans la frénésie à laquelle nous invite New-York où l’on marche constamment, la danse tient en effet lieu de remède. Avec ces trois récits singuliers, l’écriture de cette pièce rassemble ainsi les gestes qui sauvent : Du jogging dans Central Park à la première Gay Pride, des marches des vogueurs de Harlem aux chants d’exil des Italiens vers l’Amérique. Après le siècle des grandes marches communautaires et à l'aune de celui des traversées des océans, j’ai voulu rassembler ces gestes et les témoignages des populations nées de l’exil, rassemblées sur cette presqu’île, New-York.

Lecture américaine est une partition à taille humaine, dont la lecture se fait à même le plateau, un New-York de quinze mètres carrés, un morceau de Manhattan redonné au théâtre. Au plateau, le jeu des miroirs figure le tracé lumineux du soleil dans les grandes avenues, et le vibraphone, le rythme des sons métalliques de la ville. Les corps n'ont plus qu'à les suivre, en marchant, comptant et racontant la folie de cette ville de tous les fantasmes.

Daphné Biiga Nwanak

 

 

production Palabres palabre
production déleguée Premisses 
soutiens Théâtre National de Strasbourg, le Jeune Théâtre National, la Byrd Hoffman Watermill Foundation (New-York) , le Fonds de dotation Porosus (Paris)

En résidence du 2 au 29 novembre 2020
Ouverture Publique le vendredi 27 novembre, 20h réservation indispensable (cliquez ici)