La cachette - Collectif Hinterland

© Lilas Nagoya © Lilas Nagoya
juin 2018 > août 2018
danse

orchestration Lilas Nagoya 
avec 
Mehdi Baki, Laura Fanouillet, Nicolas Fayol, Lilas Nagoya, Jade Pelaprat, Agnès Potié
musiciens bruits Cyril Meysson
recherche plastique  Sylvain Gaudenzi

 

« Dans la rue on ne verra bientôt plus que des artistes, et on aura toutes les peines du monde à y découvrir un homme » 
Maintenant, Arthur Cravan 

« Ne pas savoir vers où on va, cela ne veut pas dire faire n’importe quoi. » 
Sylvain Gaudenzi, plasticien 

Comme dans un zoo, on pourrait penser qu’au théâtre, on crée des possibilités d’être caché dans un espace totalement ouvert à l’observation. Partant de cette aberration là qui consiste à observer un groupe dont on reproduirait le « cadre naturel » pour y étudier son comportement, on pourrait aussi se considérer comme une espèce en voie de disparition. Cette recherche qui a pour origine le principe de la « cachette » est une invitation à redécouvrir les modes d’adaptations que traversent des êtres menacés de disparaître, contraints de muter ou d’être anéantis, parfois relégués à la conservation et dont les images nous hantent.
Nous souhaitons que le travail de création soit un laboratoire du joueur conçu pour se déployer en « réseaux de cachettes ». En travaillant sur les mécanismes qui sous-tendent la formation de « groupes », le principe est d’inventer des séries de protocoles visant à générer une chorégraphie instantanée.
Ici me vient une image: on ne peut observer un animal sauvage que lorsqu’il passe d’une cachette à l’autre.
Un des premiers développements de ce laboratoire serait donc de tenter l’apparition comme une présence qui se dérobe. Aussitôt entr’aperçu, l’Homme libre ne peut être rattaché à aucun système. Il est brut et changeant, à toutes allures. 

L’hypothèse de ce laboratoire, s’il fallait en dégager une, serait de concevoir le spectacle vivant comme une expérience de l’anarchie et qu’il nous suffit d’y prendre goût, malgré l’extrême fatigue que cela suppose de bien vouloir être sans avoir et pire encore, de ne même plus vouloir exister mais de vivre dans l’émergence continue de chaos.

Nous faisons l’effort d’observer qu’il s’agit surtout de nous.

Mais qu’est ce « nous » ?

En résidence du 24 au 30 juin 2018, du 16 au 22 juillet 2018 et du 13 au 25 août 2018
Ouverture publique le vendredi 19 octobre, 20h